Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Reçue à Laval, le 20 août 1572.
2Monseigneur, je veux bien confesser quil est vray que je me laisse conduire
3à la jeunesse quand je congnois quelle ne tend que à bonne fin.
4Et à la verité, cest plus mon filz d’Agnières qui a retardé la departie de
5monsieur de La Coste que non luy mon filz. Il voulloit bien departir
6ceste aprèsdiner, mais je les en ay retenuz pour navoir pas la
7compaignie des mouches à la montée du mareschal à Laval. Jay faict
8coppier les articles, et quand je scauray que monsieur d’Ourche
9passera, je ne feray faulte den conferer avec luy. Je suis en oppinion
10que ceulx de la religion pourront obtenir une chambre en ce parlement,
11comme ilz ont en Languedoc. Mondit filz vous fera veoir une
12lettre que jay receu du dixiesme de ce moys, par laquelle vous
13verrés comme il a desia envoié à la court par le gentilhomme
14qui y est allé en dilligence ce quil a negotié par della.
15Je suis tousiours en volonté pour le plus tard après nos
16vandanges faire un voiage à Oranges et donner jusques à
17Montpellier. Pleust à Dieu que je les peusse ramener.
18Monseigneur, je me recommande très humblement à votre bonne
19grace et prie Dieu vous donner santé, prosperité, longue et heureuse vye. De
20Grenoble, ce 19e aoust 1572
21Vostre très humble et hobeyssant
22serviteur
23Prunier